Dassault Aviation Falcon 7X

Fiche d'identité

Appareil : Dassault Aviation Falcon 7X
Constructeur : Dassault Aviation
Désignation :
Nom / Surnom : Falcon 7X
Code allié / OTAN :
Variante :
Mise en service : 2009
Pays d'origine : France
Catégorie : Avions de transport
Rôle et missions : Avion de transport de hautes personnalités, transport présidentiel.

Sommaire

“ Le nec plus ultra des jets d'affaire ”

Histoire de l'appareil

Si pour nombre de profanes le nom de Dassault Aviation ne fait penser qu’à des avions de combat ce n’est pas le cas des passionnés d’aviation. Beaucoup savent que l’avionneur clodoaldien s’est également fait un nom dans le domaine des avions d’affaire et ce dès sa première conception le Mystère XX. En ce premier quart de 21ème siècle c’est même devenu un des acteurs majeurs présent sur la majorité des segments industriels. Et l’avion vedette actuellement est un triréacteur : le Falcon 7X.

C’est en 2000 que les ingénieurs de chez Dassault Aviation ont commencé à plancher sur un programme alors ultra-confidentiel désigné FNX. Il s’agit alors de développer un avion d’affaire long-courrier de nouvelle génération permettant à terme de remplacer le Falcon 900EX sur les chaînes d’assemblage. Rapidement il devient évident que le futur avion sera triréacteur, la formule adoptée par l’avionneur depuis le Falcon 50 dans les années 1970 et qui bien souvent signe les jets d’affaire français.

Le programme FNX est rendu publique en juin 2001 lors du salon du Bourget. Et dès les premières informations données beaucoup se doutent que Dassault Aviation prépare un très gros coup. Il faut dire que l’avion doit à terme pouvoir voler plus haut, plus vite, et plus loin que n’importe lequel de ses concurrents nord-américains.
À l’occasion de la révélation de son développement le FNX est officiellement baptisé Falcon 7X. C’était la première fois que cette lettre apparait sur un futur avion de série de la société française.

Et les travaux des designers et ingénieurs de Dassault Aviation permettent d’accoucher très rapidement d’un prototype. Ils sont associés aux équipes de plusieurs sous-traitants dont le motoriste canadien Pratt & Whitney Canada ou encore de l’équipementier américain Honeywell Aerospace. Le premier doit fournir les réacteurs P&WC 307A spécialement conçu pour l’avion tandis que le second s’attèle à l’avionique de la machine. Et c’est là un des plus gros morceaux du programme. Le Dassault Aviation Falcon 7X a pour but en effet de devenir le tout premier avion d’affaire au monde doté exclusivement de commandes de vols électriques. De tels équipements se retrouvent évidemment sur tous les avions de combat du constructeur depuis le Mirage 2000C mais jamais un de ses jets d’affaire n’en a été doté. Et il en est de même chez la concurrence.
Finalement les actions conjointes de tous les protagonistes du programme ont permis à l’avion d’être totalement assemblé à la fin de l’année 2004.

Extérieurement le Dassault Aviation Falcon 7X se présente sous la forme d’un avion d’affaire triréacteur à voilure basse en flèche. Sa construction mixte fait appel aussi bien au métal qu’à des alliages légers mais également à des matériaux composites. Il est alors 20% plus léger qu’un avion de même taille usiné uniquement en métal. Ses ailes sont dotées de winglets aux extrémités, une première pour un jet d’affaire français.
Sa cabine a été pensée pour accueillir entre huit et seize passagers selon le niveau de confort et de luxe voulu par le client. Son poste de pilotage est lui prévu pour un équipage de deux membres, installés côte à côte à la manière d’un avion de ligne. Et donc pilote et copilote disposent ainsi de commandes de vols électriques indexées à un cockpit tout écran ultramoderne. C’est dans cette configuration que le premier vol intervient le 5 mai 2005.

Un mois plus tard l’avion est présenté en vedette au salon du Bourget, quatre ans seulement après la révélation de son développement. Et très vite les commandes affluent. Il faut dire que l’avion français est alors moins cher et plus moderne que ses concurrents. Avec un prix d’environ 37 millions de dollars US il est sept millions moins cher que le Gulfstream G550 américain et huit million moins cher que le Bombardier Global Express canadien. Et du coup le Falcon 7X se vend très bien.

Logiquement la première commande étatique provient de l’Armée de l’Air. C’est en juin 2007 que les deux exemplaires sont achetés comme avions présidentiels. Il s’agit alors de trouver des machines plus flexibles d’emploi que les deux Airbus A319CJ alors en dotation dans la flotte gouvernementale de l’Escadron de Transport 60. Ils sont livrés deux ans plus tard et entrent en service en juillet 2009. Ils inaugurent aussi la nouvelle livrée de ces avions avec le drapeau tricolore reproduit directement sur le fuselage et la disparition de la traditionnelle cocarde remplacée par de sobres marquages «République Française».
Un temps ces avions sont moqués par la presse française qui les considèrent comme un caprice du Président de la République de l’époque Nicolas Sarkozy. Ils reçoivent même le sobriquet de «Carla One», en référence au prénom del’épouse du chef de l’état. Ce surnom ironique sera d’actualité jusqu’au président suivant, François Hollande.

Ce dernier a beaucoup utilisé les deux Dassault Falcon 7X présidentiels, notamment pour des vols demeurés célèbres. Et le premier est intervenu alors que François Hollande présidait à la destinée de notre pays depuis seulement quelques heures : le jour même de son investiture l’avion dans lequel il prit place est foudroyé, obligeant le chef de l’état à changer de Falcon 7X. Il a alors prévu de se rendre en Allemagne.
Moins anecdotique est le vol officiel réalisé en décembre 2014 vers l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon. Le Falcon 7X présidentiel devient le premier avion gouvernemental à se poser sur ce petit bout de France perdu au large des côtes canadiennes. L’Airbus A330 de l’Armée de l’Air possède une course d’atterrissage trop longue pour espérer se poser sur le petit aéroport local.
Un an et demi plus tard en février 2016 le même président utilise un de ses Falcon 7X afin de se rendre à Wallis-et-Futuna dans le Pacifique. Cela fait alors trente-sept ans qu’un avion présidentiel n’a pas posé son train d’atterrissage dans l’archipel français, la dernière fois c’est avec un quadriréacteur Douglas DC-8 que Valéry Giscard D’Estaing avait visité ce territoire. Entre ces deux avions c’est une vraie différence, et pas que générationnelle.
Le successeur de François Hollande, Emmanuel Macron, semble lui privilégier le gros porteur A330. Question de personnalité sans doute ou de goûts.

Forcément un jet d’affaire construit par Dassault Aviation et utilisé par l’Élysée et Matignon attire les commandes extérieures étatiques. Des avions sont ainsi fournis à l’Australie, l’Égypte, l’Équateur, la Hongrie, Monaco, la Namibie, le Nigeria, et la Russie.
Dans le premier de ces pays l’avion français remplace le Bombardier CL-604 Challenger de facture canadienne mais surtout il permet à la Royal Australian Air Force de voler de nouveau sur un jet de facture française, elle qui a utilisé longtemps le Falcon 900.
Quand au dernier de ces pays il a acheté deux exemplaires afin de remplir des missions de transport présidentiel au profit de Vladimir Poutine.

En 2015 Dassault Aviation a fait voler une avion dérivé du Falcon 7X et désigné Falcon 8X. Plus long et plus lourd il vise à rendre la gamme française encore plus compétitive. Après ce Falcon 7X pourtant l’avionneur a connu un échec industriel imputable au motoriste Safran : le biréacteur Falcon 5X.

Sans doute le plus abouti des jets d’affaire conçu par Dassault Aviation depuis bien des années le Falcon 7X est un avion qui se vend très bien. Beaucoup mieux d’ailleurs sur le marché civil que militaire ou parapublique. Il permet à l’avionneur français de continuer à briller sur le marché du haut de gamme de ces avions finalement mal connus.

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Photos du Dassault Aviation Falcon 7X

Caractéristiques techniques

Modèle : Dassault Aviation Falcon 7X
Envergure : 26.00 m
Longueur : 23.19 m
Hauteur : 7.86 m
Surface alaire : 71.00 m2
Motorisation : 3 réacteurs à double flux Pratt & Whitney Canada PW307A
Puissance totale : 3 x 2903 kgp.
Armement : aucun
Charge utile : Jusqu'à 16 passagers.
Poids en charge : 31751 kg
Vitesse max. : 950 km/h à 11000 m
Plafond pratique : 15550 m
Distance max. : 11000 Km à masse maximale.
Equipage : 3
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Profil couleur

Profil couleur du Dassault Aviation Falcon 7X

Plan 3 vues

Plan 3 vues du Dassault Aviation Falcon 7X
Fiche éditée par
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Vidéo du Dassault Aviation Falcon 7X

Atterrissage d'un Falcon 7X de l'Armée de l'Air à Montréal.