Le retardant

Avec ce nouveau kézako estival nous nous trouvons à la lisière du domaine aéronautique et pourtant c’est un produit dont on parle énormément lorsque l’on s’intéresse aux avions bombardiers d’eau : le retardant. Ce produit sert notamment à étouffer le feu, en première intervention et permet de retarder au maximum l’effet destructeur des flammes. Même s’il est généralement largué par des avions comme le Bombardier Dash 8 ou le Lockheed C-130 Hercules des hélicoptères bombardiers d’eau peuvent parfois l’employer.

Le retardant ressemble à une grosse boue rouge bien collante. Objectivement parlant c’est un peu le cas puisqu’il est composé à environ 80% d’eau et 20% de produits chimiques divers et variés. On y retrouve principalement du phosphate d’ammonium, un sel ignifugeant que l’on retrouve également dans la composition de certains engrais,  ainsi que de l’acide borique en quantité très faible.  Un additif épaississant d’origine naturelle est ajouté, de la gomme naturelle ou de l’argile. Et puis surtout ne pas oublier les 5% d’oxyde de fer au rôle essentiel. C’est ce produit qui donne la teinte rouge (ou parfois orangée) au retardant permettant de bien distinguer les zones qui ont été bombardées. Les avions peuvent avitailler directement dans ce que l’on appelle en France des Pélicandromes. Contrairement à une idée encore assez répandue ce produit n’est pas néfaste pour l’environnement, c’est sans doute pour cela que les associations écologistes n’ont jamais trop rien eu à redire au retardant… européen. Celui qui existe aux USA a par contre la réputation d’être plus agressif et plus difficilement biodégradable. Chez nous il faut souvent attendre les premières grosses pluies pour qu’il s’élimine, principalement par ruissellement.