La codification des forces canadiennes et suédoises

Ce contenu est une partie du dossier thématique : Les systèmes de désignation

Même si les forces aériennes suédoises et canadiennes se font plus discrètes que d’autres, elles restent toutes deux de grandes armées de l’air. Comme la plupart de leur consoeurs, elles disposent d’un système de désignation et une codification propres, qui les différencient l’une de l’autre et des leurs voisins.

Pour autant, ces deux forces aériennes ont de nombreux points communs, notamment :

  • Un territoire dont la superficie est très importante et composée de nombreuses zones quasiment non peuplées
  • Un climat très froid, comme tout pays « du nord » dans leur continent respectif, qui influe sur les caractéristiques de leurs aéronefs et leurs missions
  • Une industrie aéronautique autochtone, avec Bombardier et Saab actuellement, mais qui existent depuis des decennies.

Malgré tout leur codification reste différente, bien que reprenant un système de lettrage assez couramment usité ailleurs.

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Codification au Canada

Jusqu’au 1er février 1968, le Canada disposait de trois composantes militaires :

  • la Canadian Army/Armée Canadienne,
  • la Royal Canadian Navy / Marine Royale du Canada,
  • et la Royal Canadian Air Force / Aviation Royale du Canada.

Cependant à cette date les trois composantes fusionnèrent au sein des Canadian Armed Forces / Forces Armées du Canada. Chacun des noms de ces composantes existaient tant en anglais qu’en français (comme pour toute administration canadienne), même si la première de celle-ci était couramment la plus utilisée. Le terme RCAF étant plus connu que l’ARC dans le reste du monde.

Agusta-Westland CH-149 Cormorant des Forces Armées Canadiennes.
Agusta-Westland CH-149 Cormorant des Forces Armées Canadiennes.

Tout comme son grand voisin du sud, le Canada dispose de son propre système de désignation alphanumérique. Celui-ci a été mis en place lors de cette fusion des forces. Avant cette date, la majorité des appareils reprenait les désignations américaines ou britanniques.

Ce système canadien est d’une simplicité déconcertante. En effet chaque aéronef dispose de la même lettre préfixe, le « C » symbolisant l’initiale du nom du pays. Suit ensuite une lettre indiquant la nature même de l’appareil mais aussi sa mission. Un tiret apparait avant un nombre à trois chiffre représentant chaque modèle, ainsi que le nom de baptême. Ce dernier est généralement celui donné par le constructeur lui même.

Airbus CC-150 Polaris des Forces Armées Canadiennes.
Airbus CC-150 Polaris des Forces Armées Canadiennes.

On remarquera les limites de la francophonie officielle dans les patronymes des aéronefs, tous écrits dans la langue de Shakespeare. On voit aussi le pragmatisme des militaires de ce pays qui vont à l’essentiel pour désigner leurs aéronefs.

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Codification en Suède

À l’instar de nombreux autres pays, la Suède possède également son propre système de désignation alphanumérique. Sa complexité provient principalement de la difficulté de compréhension du suédois par la majorité des francophones.

Eurocopter Hkp10 de la Flygvapen.
Eurocopter Hkp10 de la Flygvapen.
  • A pour Attack, c’est à dire les avions d’attaque au sol, comme pour le Saab A32.
  • B pour Bomb, c’est à dire les bombardiers, comme pour le Junkers B3.
  • Fpl pour Flygplan , c’est à dire les aéronefs d’emploi général, comme pour le Dornier Fpl53.
  • G pour Glidflygplan, c’est à dire les planeurs, comme pour le DFS G1.
  • Hkp pour Helikopter, c’est à dire pour les hélicoptères, comme pour le Sikorsky Hkp16.
  • J pour Jakt , c’est à dire les chasseurs, comme pour le North American J26.
  • Ö pour Övning, c’est à dire les aéronefs d’entraînement avancé et de transformation opérationnelle, comme pour le Bristol Ö2.
  • Gulfstream Tp102 de la Flygvapen.
    Gulfstream Tp102 de la Flygvapen.

    P pour Prov, c’est à dire les aéronefs expérimentaux, comme pour le Handley-Page P5.

  • S pour Spaning, c’est à dire les avions de reconnaissance, comme pour le Saab S100 .
  • Sk pour Skol, c’est à dire les aéronefs d’entraînement, comme pour le Saab Sk50.
  • T pour Torped, c’est à dire les avions de lutte anti-sous-marine, comme pour le Heinkel T2.
  • Tp pour Transport, c’est à dire pour les avions de transport, comme pour le Lockheed Tp84.
  • UAV pour UAV, c’est à dire les drones, comme pour le Sagem UAV1.

Entre les lettres et les chiffres, il n’y a ni tiret ni point. Il faut remarquer que certains appareils, notamment des machines contemporaines disposent d’une désignation complexe car faisant appel à plusieurs lettres. On trouve ainsi les Saab AJ37 et JAS39 Gripen.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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