Le porte-avions USS Einsenhower embarque ses premiers F-35C Lightning II

C’est un pas important dans la phase finale d’essais du Lockheed-Martin F-35C Lightning II. En ce début de mois d’octobre 2015 deux exemplaires de la version embarquée du chasseur polyvalent américain de nouvelle génération ont réalisé une campagne d’essais à bord de l’USS Einsenhower (CVN69) préfigurant ainsi leur futur embarquement opérationnel. Ces tests ont permis de valider plusieurs phases nécessaires avant que l’avion ne puisse opérer à partir d’un des bâtiments de l’US Navy.

Et cette phase de tests n’a pas forcément été de tous repos pour les pilotes d’essais du Squadron VX-23. En effet pour leur première journée d’embarquement, ce vendredi 2 octobre le ciel était totalement bouché au large des côtes américaines, la visibilité particulièrement mauvaise. Malgré cela les pilotes américains ont réussi à accrocher les brins d’arrêt au premier passage. Cette première journée a ensuite été ponctuée de touch-and-go.

Le pont de l'USS Eisenhower, le premier jour des essais.
Le pont de l’USS Eisenhower, le premier jour des essais.

Durant la journée du lendemain la météo était plus clémente permettant aux Lightning II de reprendre correctement leurs essais. L’intégralité des décollages a eu lieu post-combustion allumée, non pas pour simuler une alerte d’interception, ce qui tant que l’US Navy continuera de voler sur Boeing F/A-18 E/F Super Hornet ne risque pas de revenir aux chasseurs de Lockheed-Martin, mais parce que les essais de catapultage ne sont pas encore au programme. Les F-35C n’étant pas encore prêts à encaisser de tels chocs. N’oublions pas que l’avion fut modifié l’an dernier afin d’adapter sa crosse d’appontage aux ponts des porte-avions actuellement en dotation dans la marine américaine. Un comble pour un avion embarqué.

L’ensemble des appontages s’est en fait déroulé sans accroc, les brins d’arrêt étant à chaque fois saisi au premier coup. Nonobstant il faut relativiser cette campagne d’essais. S’étant déroulée par une mer calme, même si le premier jour a été un peu gâché par le plafond bas et le brouillard diffus, les avions engagés n’ont pas risqué grand-chose. Il faut dire qu’une fois au hangar ils étaient choyés par les équipes de Lockheed-Martin et de l’US Navy, bien plus que s’il s’agissait d’avions opérationnels.

Pourtant il ne faut pas nier la portée historique de ces essais. Pour la première fois des F-35C de présérie, et non des prototypes, opèrent depuis un navire en pleine mer. Et ça dans l’histoire d’un chasseur embarqué ce n’est pas rien. Pour mémoire rappelons que la marine américaine espère encore accepter en service actif, cette fois, ses premiers Lightning II embarqués à l’horizon 2018.

Photos © US Navy


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

9 Responses

  1. Enfin l’oiseau va pouvoir commencer à montrer s’il est une catastrophe ou un surdoué en avance sur son temps.

    1. Avec une PC correctement réglée et un pont d’envol dégagé oui. Sur notre petit CDG c’est moins garantit.

        1. Du coup ce n’est pas raccord avec ce qu’annonce le constructeur et la marine américaine. Merci de l’info.

        2. @Arnaud
          J’étais sceptique sur le fait que les Américains fassent décoller dans ces conditions un appareil en phase de mise au point, surtout vus les nombreux pbs rencontrés sur le programme.

  2. Le lundi 19 octobre prochain, les électeurs canadiens éliront un nouveau parlement à Ottawa et si la tendance se maintient…les F-35 avec la cocarde à feuille d’érable ont de bonnes chances de ne jamais décoller! Le premier ministre sortant, Stephen Harper du parti conservateur s’est déjà engagé en faveur du F-35 tandis que les chefs des 2 autres partis politiques majeurs au Canada, Thomas Mulcair du Nouveau Parti démocratique (NPD) et Justin Trudeau (fils de Pierre Elliott-Trudeau, ancien premier ministre du Canada) du Parti Libéral du Canada ont annoncé leur opposition à l’achat de cet l’avion. Historiquement, les libéraux fédéraux sont très allergiques à l’achat de matériel pour la Défense nationale(voir la saga du CH-149 Cormorant). Le chef du NPD s’est prononcé en faveur du Rafale mais il s’agit que d’une promesse…
    Nos décideurs canadiens excellent dans l’art du niaisage (tergiversation). Il coulera encore beaucoup d’eau sous les ponts de Québec avant que vole le successeur du CCF-18.

  3. C’est quand même dingue cette histoire de cross ! Pour l’avion le plus cher de l’histoire, passer à côté de cela, je sais pas si c’est risible ou à plaindre ?
    En tout cas, ce sont les moments de vérités soit ça passe soit ça tombe à l’eau pour beaucoup d’acheteurs.

  4. Comme l’a dit le concepteur du f16 même un mig 15 pourrait le détruire un f35 en dogfight le de plus pour que le f35 n’est opérationnel a 100% qu’en binôme avec un f22 ses pour cela qu’a mon avis le f16 est et restera pendant longtemps le meilleur avion de chasse de l’us air force (surtout pour les dogfight) et même du monde je diret et même mieux que le rafale pour la plus part des versions

    Ps en regardant le f4 phantom2 ils disaient qu’avec un gros moteur même une brique pouvais volé mais la ses meme plus une brique ses pire

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