L’Aeronautica Militare confirme son intérêt croissant pour le jet d’entraînement M-345.

Le contrat initial signé en janvier 2017 pour cinq avions nous était un peu passé inaperçu, nous en sommes désolés. L’état-major de l’Aeronautica Militare a fait savoir qu’il commandait un lot supplémentaire de treize avions d’entraînement avancé Aermacchi M-345 auprès du groupe européen Leonardo. Ce jet d’entraînement est destiné à succéder aux MB-339 actuellement en service. Les premiers exemplaires sont attendus d’ici quelques semaines.

Ce sont donc dix-huit Aermacchi M-345 que le groupe Leonardo va livrer à l’aviation italienne entre cette année et fin 2022. Des avions qui devront assurer en premier lieu la succession des monoréacteurs d’entraînement Aermacchi MB-339 actuellement en dotation. La célèbre patrouille des Frecce Tricolori devrait d’ailleurs elle-aussi en être doté. En tant qu’ambassadrice de l’Italie il est logique qu’elle vole sur un avion récent de facture locale.
Au final l’Aeronautica Militare estime ses besoins à quarante-cinq avions de ce type, commandés d’ici à 2024. Dans la nomenclature italienne il va s’appeler Aermacchi T-345.

En fait l’Aermacchi M-345 est un faux nouvel avion. Il s’agit d’une version profondément modernisée du petit SIAI-Marchetti S.211. Pour mémoire cet avion avait été boudé en son temps par l’Aeronautica Militare, en raison justement de la présence du MB-339 dans son arsenal. L’ironie du sort veut qu’il le remplace donc désormais.

Leonardo table sur cet avion comme successeur de nombreux Aermacchi MB-339 à l’export mais également d’autres avions de cette génération : Casa C-101 Aviojet et Dassault-Breguet / Dornier Alpha Jet. Dans le collimateur du groupe européen on retrouve la succession des actuels jets d’entraînement camerounais, chiliens, émiratis, et jordaniens. Le marché le plus en avance est celui avec le Chili puisqu’un accord d’assemblage sous licence locale a été signé avec l’avionneur ENAER.
On sait aussi que Leonardo aimerait placer son petit monoréacteur auprès de l’Armée de l’Air, comme successeur des Alpha Jet E. Cependant l’arrivée récente des Pilatus PC-21 risque de refroidir les ardeurs italiennes. Le M-345 sera d’ailleurs présent la semaine prochaine au Bourget, mais pas pour le grand public !

C’est donc un avion d’entraînement en devenir. Et à coup sûr il se vendra à l’export, puisque la règle est respectée : il est en service dans le pays qui l’a développé. Reste que des Aermacchi M-345 sous livrée des Frecce Tricolori ça risque d’être très très sympa à admirer. Ça donne envie.

Photo © Leonardo.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

3 réponses

    1. C’est toute la dualité italienne. Elle possèdera à terme un arsenal mixte : M-345 et M-346.

  1. Il avait été un moment question du M-346 pour remplacer les Alphajet de l’Armée de l’Air, avant que celle-ci ne porte son dévolu sur le PC-21. mais à aucun moment il me semble le M-345 n’avait été dans la balance…

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