Le Pilatus PC-21 est opérationnel dans l’Armée de l’Air !

C’est un processus toujours assez long mais cette fois-ci c’est fait ! Depuis ce mardi 4 juin 2019 les dix-sept avions d’entraînement Pilatus PC-21 de facture helvète sont en service dans l’Armée de l’Air. C’est sur la Base Aérienne 709 de Cognac que ces machines évoluent, épaulées par deux simulateurs de vol. Les PC-21 français ont la lourde tâche d’assurer aussi bien la formation intermédiaire qu’avancée.

Et on remarquera à quel point la superbe livrée créée par le capitaine Régis Rocca sait être élégante et discrète. Pour autant il ne faut pas oublier que même s’il n’est nullement armé en France le Pilatus PC-21 demeure un avion militaire. Et ça tombe bien puisque c’est l’Armée de l’Air qui le met en service. Mais quel chemin parcouru en deux ans et demi, depuis la sélection de l’appareil comme nouvel avion d’entraînement.

À ce moment là des conservatismes se faisaient encore entendre en France contre ce monomoteur à turbopropulseur. Qu’il soit apte à remplacer le Socata TB.30 Epsilon et son moteur à pistons passe encore mais qu’on puisse envisager qu’il succède au jet Dassault-Breguet / Dornier Alpha Jet E était une autre histoire. Et pourtant toutes les études prouvent actuellement que cet avion est parfaitement taillé pour former les futurs pilotes de Mirage 2000 et surtout de Rafale, et ce actuellement bien mieux que les vieux biréacteurs franco-allemands. En fait le PC-21 est comme son nom l’indique un avion du 21ème siècle.

Sur la Base Aérienne 709 de Cognac les dix-sept Pilatus PC-21 vont donc assurer les formations intermédiaires et avancés des futurs pilotes de l’Armée de l’Air. Sur cette base seront donc réunis les cursus menés jusque là sur TB.30 Epsilon justement à Cognac mais également ceux sur Alpha Jet E depuis la Base Aérienne 705 de Tours. Une mutualisation des moyens qui permettra de mettre à la retraite les plus vieux de ces avions et de ne conserver que ceux ayant encore un vrai potentiel d’heures de vols.

Pour autant que les plus conservateurs des passionnés se rassurent une transition de la Patrouille de France sur Pilatus PC-21 n’est absolument pas à l’ordre du jour. Sauf grave avarie ou accident elle devrait conserver ses Alpha Jet E au moins encore pour une décennie. Pas sûr cependant qu’en 2029 les biréacteurs soient très fringuant.

En attendant c’est donc une mission peu médiatisée que ces dix-sept avions fabriqués en Suisse vont réaliser à Cognac : l’entraînement des futurs pilotes. Par contre il y a fort à parier que le mois prochain ils seront de la partie pour le traditionnel défilé aérien au-dessus des Champs-Élysées.

Photos © Armée de l’Air.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

7 réponses

  1. A Cognac, l’armée de l’air mets en service 17 Pilatus pour l’entrainement et la formation des futurs pilotes de l’armée de l’air … Mais également des futurs pilotes de l’aéronavale !! En effet, le commandement des écoles de formation aéronautique de la Marine est également basé sur le site de la BA701 Cognac… On en parle jamais assez depuis que l’aéronautique navale a choisi de s’appuyer sur les moyens de formation de l’armée de l’air…

  2. 17 PC-21 c’est quand même très peu pour remplacer Epsilons et Alphajets. Sans doute qu’une autre commande bien plus importante sera effectuée dans la décennie à venir car je ne pense pas que l’armée de l’air voudrais se disperser avec un autre appareil. Pilatus va se frotter les mains. Dommage que Socata devenu Daher se soit séparé de ce marché.

  3. On aura beau dire, j’y aurais bien vu des YAk-130, achetés aux ( vilains ) russes. Compact, performant, avions d’armes également, du 3 en un, quoi. Il ne dépareillerait pas dans une patrouille, et semble parfaitement adapté pour nettoyer le sahel ( le coût de destruction de pick-up par un M2000, je n’ose pas imaginer… )

      1. Non, il n’est pas fabriqué sous licence en Italie. Le Yak-130 et le M-346 ont été conçu ensemble, ils se ressemblent beaucoup, mais chacun des deux appareils est fabriqué par sa propre entreprise : Yak-13à par Yakovlev, M-346 par Aermacchi.

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