L’Indian Air Force fait évoluer l’armement de ses chasseurs Sukhoi Su-30MKI.

L’aviation et l’industrie indiennes n’en finissent pas de moderniser celui qui demeure le plus important avion de combat en service dans le pays. Depuis quelques semaines l’Indian Air Force s’est lancée dans deux programmes visant à fournir de nouvelles armes au Sukhoi Su-30MKI. Le premier concerne le missile air-air I-Derby ER de facture israélienne et le second le missile de croisière indo-russe BrahMos. Deux armes très différentes mais qui permettrait de continuer à garantir à cet avion de demeurer au top, malgré l’arrivée prochaine d’avions bien plus évolués : les Dassault Aviation Rafale.

L’étude la plus avancée est celle concernant le missile de croisière BrahMos développé conjointement par l’Inde et la Russie. D’ores et déjà un tir d’essais (voire la photo en couverture) a eu lieu ce mercredi 22 mai 2019. Le missile a été tiré depuis un Sukhoi Su-30MKI affecté aux essais d’armement, et à touché sa cible. Il s’agissait d’un tir réalisé aux abords du golfe du Bengale. Le missile a parcouru une cinquantaine de kilomètres à partir du moment où il a été tiré.

D’une portée annoncée de 300 kilomètres environ ce missile de croisière BrahMos est dérivé d’une arme existant déjà dans l’arsenal naval indien. Trois classes de destroyers indiens et deux de frégates en possèdent en effet la version surface-sol.
L’Indian Air Force espère une intégration en unité de chasse à l’horizon 2021-2022.

Le second développement en cours concerne le missile air-air I-Derby ER de facture israélienne. Directement dérivé du missile courte-moyenne portée Python celui-ci est clairement une arme à moyenne-longue portée. De type BVR il est donc capable d’être tiré au delà de la portée visuelle (ou beyond-visual-range en anglais) octroyant à l’avion tireur une capacité supérieur de défense aérienne. Les Indiens espèrent engagé le premier tir d’essais entre l’année prochaine et 2021 pour une entrée en service d’ici 2023.

À ce moment là les missiles I-Derby ER assureront le remplacement des actuels R-77 de facture russe. Connu au sein des forces de l’OTAN comme AA-12 Adder ils sont considérés comme équivalent à l’AIM-120 AMRAAM américain.

Ces deux chantiers démontre bien que les Sukhoi Su-30MKI ont encore de belles années, voire de belles décennies, devant eux. Au fur et à mesure l’Inde semble vouloir en faire des avions de plus en plus polyvalents. Chasseurs de supériorité aérienne bien sûr mais également avions de pénétrations en profondeur, les Flanker-C sauront sans doute faire beaucoup en Inde à l’horizon 2025.

Photo © Indian Air Force.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

5 réponses

  1. Sans le titre, j’ai toujours l’impression que se sont des chasseurs de l’armée de l’air Irlandaise.

    1. Je suis sûr que les pilotes irlandais adoreraient avoir des Su-30MKI ou tout autre modèle de chasseur contemporain, mais actuellement non.

  2. Ah ça c’est intéressant, car le premier test du BrahMos sur Su-30 datait de 2017, MAIS dans sa version surface-surface absolument gigantesque (8m de long je crois), et si le missile avait touché avec succès sa cible, les conclusions de ce test avaient démontré qu’il était inadapté en terme d’encombrement, même sur un chasseur aussi gros que le Flanker (obligation de l’emporter sous le ventre, car configuration asymétrique impossible).

    Ainsi donc ils ont réussi à créer le BrahMos « air-launched », qu’ils avaient prévu pour être bien plus petit et plus léger de plusieurs centaines de kilos que son homologue surface-surface. J’avais ouï dire à l’époque que l’IAF comptait modifier seulement 40 Flankers pour l’emporter, je me demande ce qu’il en est à l’heure actuelle avec le succès de ce nouveau missile aux dimensions plus raisonnables.

  3. La Russie rue dans les brancards, suite à la mise à niveau des SU-31MKI avec des AIM-132 ASRAAM.

    Celons avianews : Pour Moscou, l’intégration d’un missile occidental sur un aéronef russe présente un risque pour la sécurité de la technologie. Selon Rosoboronexport, il y a des inquiétudes en ce qui concerne l’accès aux données sensibles de l’avion par des ingénieurs occidentaux. De plus, pour la Russie le client doit impérativement passer par l’équipementier russe pour tout ce qui concerne la mise à nouveau d’un appareil.

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