Il ne s’agit pour l’instant que de dévoiler son prototype, les essais de roulage n’ayant pas encore commencé. Ce lundi 23 septembre 2019 le constructeur aéronautique AIDC a dévoilé son futur AT-5 Blue Magpie destiné à l’entraînement avancé des futurs pilotes. Taïwan espère avec cet avion toucher des marchés extérieurs et ainsi pouvoir exporter son jet. L’entrée en service des premiers exemplaires au sein de la Republic Of China Air Force est attendue pour 2026.
À bien y regarder ce biréacteur ne peut nier sa parenté avec l’avion de combat F-CK-1 Ching Kuo également développé par AIDC. Il faut dire qu’il en est directement dérivé. Il est à noter que ce nouvel AT-5 Blue Magpie est un avion supersonique et est motorisé par des réacteurs Honeywell F125, dérivés des F124 équipant l’Alenia-Aermacchi M-346 Master italien. Il est donc clairement destiné à l’entraînement avancé des futurs pilotes de chasse, voire même à leur transformation. Fait particulier le patronyme de Blue Magpie semblant trop peu agressif a été changé par les militaires taïwanais en Brave Eagle !
Car si la fonction de base des soixante-six premiers exemplaires commandés il y a deux ans est le remplacement des actuels jets d’entraînement AIDC AT-3 Tsu Chiang il est évident dorénavant que l’AT-5 Brave Eagle en héritera rapidement d’une autre. Le jet d’entraînement est prévu pour se muer petit à petit, à partir de 2030 en véritable chasseur léger. Il pourra ainsi prendre la relève des actuels Northrop F-5E/F Tiger II.
Rien ne dit cependant s’il remplacera également ou non la poignée de RF-5E Tigereye de reconnaissance tactique encore en dotation.
Pour les marchés de l’export AIDC table sur une demi-douzaine de contrats envisageables entre 2025 et 2040, en vue notamment du remplacement d’avions d’anciennes générations comme les Alpha Jet franco-allemand, les Hawk britanniques, ou encore les MB-339 italiens. Une ambition légitime pour un avionneur qui existe maintenant depuis 50 ans et n’a jamais vendu le moindre aéronef en dehors de son pays. Mais la réalité risque de rapidement rattraper les ardeurs taïwanaises. Et elle pourrait bien prendre la forme du futur Boeing T-7A Red Hawk américain. Un avion avec lequel il faudra compter dans les années à venir, sans compter les machines chinoises et russes. Et sans doute même des avions qui n’ont pas encore été révélés.
Alors au final cet AIDC AT-5 Blue Magpie risque bien de n’être qu’un énième aéronef indigène taïwanais qui ne dépassera jamais les limites des côtes de Formose. On est au moins sûr que soixante-six exemplaires seront fabriqués, c’est déjà ça. Le premier vol de ce prototype est attendu pour le second semestre de l’année prochaine. Nous y reviendrons forcément.
Photos © AIDC.
En savoir plus sur avionslegendaires.net
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
4 Responses
Pourquoi Dassault n’en fabrique t’il pas ?¿ , Ou un européen zut flut saperlipopette !!!!!
@Arthur 25
Pour un avion militaire, un avionneur ne va pas se lancer dans un programme sans demande de l’État
Pour le mirage 4000 si.
C’était il y a combien d’années?
Dans ce cas, on pourrait remonter loin et en trouver plein mais c’est de nos jours dont il s’agit