Les « Lead Wings », la nouvelle force de réaction rapide de l’US Air Force.

Il s’agit d’une réponse de l’US Air Force aux évolutions géopolitiques contemporaines. Le général Mark Kelly, actuel numéro 1 de l’Air Combat Command, a décidé de créer cinq formations désormais connues comme «Lead Wings» et ayant la possibilité d’être rapidement déployés n’importe où sur la planète en cas de besoin. Cinq autres sont quant à elles baptisés «Lead Wings in Extremis» et destinées à apporter un renfort de première urgence aux «Lead Wings». Elles sont toutes stationnées aux États-Unis, aucune en Asie ou en Europe.

L’idée du Pentagone est donc de pouvoir déployer dans les meilleurs délais tout ou partie d’un ou plusieurs Wings de l’US Air Force. C’est une mutation profonde dans le schéma interventionniste américain. Jusque là celui-ci fonctionnait sur le principe de forces prépositionnées ; qu’elles l’aient été en Asie, en Europe, ou au Proche/Moyen Orient. Sans abandonner celles-ci la défense américaine cherche d’autres voies et les «Lead Wings» et «Lead Wings in Extremis» sont une des réponses apportées.
Il est intéressant de voir la concomitance avec deux évènements majeurs : la tentation russe d’envahir une partie de l’Ukraine et le 75e anniversaire de la fondation de l’US Air Force.

Voici donc les cinq «Lead Wings» :

Au sein de l’US Air Force cet hélicoptère de recherches et sauvetages au combat Sikorsky HH-60G Pavehawk dépend du 355th Wing.

Et donc forcément suivent les cinq «Lead Wings in Extremis».

Dans un souci d’optimisation maximale des moyens les formations d’entraînement et/ou de transformation opérationnelle des Wings mentionnés ci-dessus ne sont pas comptabilisés dans le nouvel organigramme. Elles ne sont donc pas déployables à l’étranger.

Chasseur de supériorité aérienne Lockheed-Martin F-22A Raptor du 325th Fighter Wing de l’US Air Force.

On remarquera que la chasse pure n’est pas prévue pour un déploiement prioritaire mais en renfort. En fait à bien y regarder c’est clairement une petite révolution doctrinale orientée totalement vers le concept de conflit de haute intensité. L’absence des bombardiers stratégiques et de certains moyens d’espionnage aéroporté est ici criant.

Photos © US Air Force

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Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

3 réponses

  1. Petite question à Arnaud ou autre connaisseur : de combien d’appareils est constitué un Fighter Squadron ? Certaines infos disent 12 et d’autres 18 (je parle bien des US). Merci par avance

    1. Bonjour Jean,

      Dans l’US Air Force la norme est à douze avions de combat par « fighter squadron« . Sauf que dans certaines unités de l’Air National Guard et de l’Air Force Reserve Command, dépendant toutes deux de l’USAF, le chiffre peut en effet s’élever à dix-huit avions. Et dans de très rares cas, dans les Expeditionnary Squadrons, montées pour des missions ponctuelles on peut passer de douze à vingt-quatre avions.
      La norme restant cependant à douze, aux États-Unis.

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