Des essais d’aéroécopage de Bombardier CL-415 sur le lac de Gerardmer.

Difficile en 2023 de nier encore le réchauffement climatique tant il est prégnant sur l’intégralité de la planète. La France n’y fait évidemment pas exception avec des feux d’espaces naturels de plus en plus fréquents, et même depuis l’an dernier des mégafeux comparables à ceux que connaissent les États-Unis. Une situation qui oblige la Sécurité Civile à revoir les schémas d’intervention de ses bombardiers d’eau CL-415, comme récemment dans les Vosges. L’idée est de se préparer au mieux à la saison estivale qui arrive.

Comme il semble bien loin le temps où les feux de broussailles et de forêts se limitaient en France à l’arc méditerranéen et aux forêts landaises. Désormais aucune région n’est à l’abri, comme la Bretagne à l’été 2022. Même les massifs montagneux français sont en péril, des zones où jusque là les avions bombardiers d’eau n’étaient jamais aperçus, ou alors de manière très marginale. Une situation qui change désormais, grâce à la volonté des femmes et des hommes de la Sécurité Civile.

Et ce mardi 4 avril 2023 ce sont deux Bombardier CL-415 jaunes et rouges qui ont survolé les eaux vosgiennes du lac de Gerardmer. Situé à 660 mètres d’altitude et d’une superficie de 115 hectares il semble être le candidat idéal pour servir de réservoir d’eau pour les avions amphibies de la Sécurité Civile. Il faut voir que l’année dernière la région a été le théâtre de près de 250 départs de feux d’espaces naturels, fort heureusement pris en charge par les femmes et les hommes du SDIS 88 et des services départementaux d’incidents et de secours voisins.

Les différents scénarii réalisés par les équipages de la Sécurité Civile ont mis en lumière que si le lac de Gerardmer n’est pas à proprement parler inaptes à la réception des avions bombardiers d’eau il est cependant difficilement utilisable. En fait il semble particulièrement encaissé en raison notamment de la présence de futaies et d’à pics. En outre les distances relevées sont trop faibles pour permettre des aéroécopages efficaces.
Peu de chances donc de voir les Bombardier CL-415 français opérer prochainement dans la région, en tous cas sur les eaux de ce lac de montagne.

Une chose est sûre la Sécurité Civile ne reste pas les deux pieds dans le même sabot. Elle cherche de nouvelles solutions pour ses avions bombardiers d’eau. Il y a de fortes chances d’ailleurs qu’une nouvelle liste de pélicandromes soit prochainement publiée par le ministère de l’Intérieur.
Affaire donc à suivre.

Photo © AFP

PARTAGER
ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
articles sur les mêmes thématiques
Commentaires

4 réponses

  1. Bonjour Arnaud,
    J’habite aux pieds des collines à Marseille et le sol de mon jardin craquel car riche en argile et très sec. Normalement cela arrive en été mais là : on sort de l’hiver et on est au printemps, normalement le sol devrait être très humide. Tout ça pour dire que les bombardiers d’eau seront malheureusement trop peux nombreux et malheureusement nous assisterons la mort dans l’âme à des catastrophes écologiques sur notre territoire.
    Car la sécheresse vas accentuer ces feux.

  2. Bonjour Arnaud,
    Il y aurait une autre solution à envisager pour faire de l’écopage…
    Le Rhin ou le plan d’eau de Plobsheim.
    Un Pélican pourrait être de faction à LFGA en cas de coup dur sur le massif vosgien.

    1. Les fleuves n’ont jamais représentés de bonnes alternatives pour les CL-415, et avant eux pour les CL-215. Et la raison est liée aux infrastructures présentes. Les ponts ne font pas bon ménages avec les avions amphibies.

Sondage

Lequel de ces avions symbolise le mieux pour vous le 90ème anniversaire de l'Armée de l'Air et de l'Espace ?

Voir les résultats

Chargement ... Chargement ...
Dernier appareil publié

Casa 2.111

Affichant sa neutralité durant la Seconde Guerre mondiale l’Espagne franquiste se mit à l’abri des Alliés tout en entretenant d’excellentes relations diplomatiques avec ses anciens

Lire la suite...