Treize ans seulement, c’est le temps durant lequel le 122nd Fighter Wing aura volé sur le célèbre avion d’attaque biréacteur. En cette fin octobre 2023 les «Blacksnakes» du 163rd Fighter Squadron ont commencé leur transition entre le Fairchild-Republic A-10C Thunderbolt II et les General Dynamics F-16C/D Fighting Falcon. Une évolution qui s’inscrit dans la volonté du Pentagone d’en finir avec le Warthog, son mal-aimé pourtant si efficace. Les chasseurs en question proviennent du 54th Fighter Group, relevant lui-même de l’Air Education & Training Command.
C’est donc un jeu de chaises musicales auquel s’adonne l’US Air Force entre cet Air Education & Training Command et l’Air National Guard d’Indiana. À Fort Wayne ANGB le 122nd Fighter Wing et son 163rd Fighter Squadron récupèrent de ce fait des General Dynamics F-16C/D Fighting Falcon appartenant au 54th Fighter Group et donc en provenance de Holloman AFB au Nouveau-Mexique. De leur côté les Fairchild-Republic A-10C Thunderbolt II vont rejoindre le 309th Aerospace Maintenance and Regeneration Group de Davis-Monthan AFB dans le désert de l’Arizona. D’ici quelques mois le 54th Fighter Group débutera sa transition vers le Lockheed-Martin F-35A Lightning II, dégageant un nombre important de F-16C et de F-16D ayant encore un fort potentiel d’heures de vol.
Pour autant donc l’Air National Guard d’Indiana a déjà commencé à recevoir ses premiers Fighting Falcon, en l’objet deux F-16C. Ou plutôt ses premiers des années 2020 ! Il s’agit d’avions au standard Block 40/42, donc pas parmi les plus modernes mais beaucoup plus que ceux précédemment employés par le 122nd Fighter Wing.
Car c’est là la magie de ces réaffectations d’avions c’est qu’avant de voler sur leurs actuels A-10C Thunderbolt II les guardsmen et guardswomen d’Indiana volaient sur F-16C/D Fighting Falcon. De 1991 à 2006 les pilotes du 163rd Fighter Squadron volèrent sur F-16C/D Block 25 et sur Block 30 de 2006 à 2010. Cette année là ils furent transformés sur le mythique avion d’attaque. Dessus ils ne participèrent à aucune opération extérieure, se contentant de manœuvres internationales comme Red Flag.
Photos © US Air Force
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7 Responses
Ne serais se pas l’avion nécessaire à Ukraine avec des F-16 en protection pour détruire les lignes de défenses russes….?
Faut-il encore que les USA soient d’accord pour former et livrer une centaine de ces avions a l’Ukraine ?
Je n’ai rien contre les Ukrainiens, j’en connais dans mon entourage. Mais je pense que le A-10 Thunderbolt 2 n’est pas adapté. Ce n’est pas pour rien si les US se sont toujours interdit de l’exporter même si l’Arabie Saoudite en a voulu dans les années 1990. Cette avion n’est pas fait pour les marchés étrangers. On devrait plutot se focaliser sur les Su-25 Scorpion qu’ils savent très bien piloter.
Sur le principe je suis assez d’accord avec vous Fan du Dassault Rafale. Sauf que des Su-25 Frogfoot on n’en trouve plus autant que ça. La plus part des pays de l’OTAN qui en avaient les ont déjà fournis à la résistance ukrainienne. Après oui à mon sens le Warthog est trop complexe pour des pilotes formés dans l’urgence d’une guerre.
Une centaine de A10 rien que ça. Arrêtez de rêver, les États-Unis ont autorisé la livraison de F16 mais ce seront des F16 européens en premier lieu. Les États-Unis en livreront peut-être mais au compte goutte. Pareil pour les chars Abrams M1 qui ont commencé à être livrés au nombre de 31 alors que l’US Army en possède 3000 en réserve en plus des presque 3000 en service. Pourquoi aussi peu ? Car oui les États-Unis soutient l’Ukraine mais elle ne veut pas que ce conflit s’apparente à une guerre directe États-Unis/Russie.
Le pentagone veut se débarrasser du warthog depuis 10 ans, les marines et la 82eme aéroportée ne veulent que lui.
Avion peu complexe, robuste, puissant, mais un defaut en pleine charge , manque de puissance au niveau des reacteurs.
il a besoin d’une couverture aerienne ou aider par des awacs pour eviter les pieges .
Il en reste 220 en service dans l’usaf.
L’A10 est un avion complexe. Il est adapté à la guerre contre la Russie et les étatsuniens font une erreur de le retirer du service au profit de ce F35 qui n’a toujours pas connu l’épreuve du feu.
Il me semble que c’est plutôt l’inverse. On est très loin de la complexité d’un F-22 ou F-35.
L’A-10 a été conçu au début des années 70 avec la technologie de l’époque. Il est naturellement stable (donc sans aide d’un ordinateur), manœuvrable à basse altitude et à basse vitesse et peut opérer depuis des terrains sommaires avec un minimum de maintenance.
Le plus fort, c’est que l’A-10 était considéré à des début comme un avion « jetable ». Conçu pour arrêter un déferlement de blindés du Pacte de Varsovie en Europe centrale, il avait été calculé qu’il y aurait eu un fort taux d’attrition en cas de conflit Est-Ouest.
Voilà ce qu’on trouve sur Wikipédia:
Les états-majors prévoyaient alors que, si les A-10 étaient entrés en action, 7 % des appareils auraient été perdus par 100 sorties. Comme il était attendu que chaque pilote effectue plus de quatre missions par jour, chaque base aurait dû en théorie générer plus de 250 sorties par jour. Au taux de pertes attendu (peut-être sous-estimé), au moins 10 A-10 de chaque base auraient été abattus par jour. À ce rythme, en moins de deux semaines, toute la force d’A-10 de l’époque – autour de 700 avions – aurait été détruite et les pilotes tués, blessés, capturés ou tout au moins très « secoués ».