Nouveau revers pour l’avionneur de Seattle face à son concurrent européen. Ce mardi 19 novembre 2019 l’état-major de l’United Arab Emirates Air Force a annoncé son intention de commander trois Airbus Defense & Space A330 MRTT supplémentaires. À l’origine elle s’était engagée en direction de Boeing et de son KC-46A Pegasus avant de faire volte-face. Actuellement les pilotes émiratis volent sur trois exemplaires du tanker polyvalent européen.
Pourtant tout avait bien commencé pour Boeing. En mai 2019 le ministère émirati de la défense avait fait savoir son intention d’acheter trois exemplaires du nouveau ravitailleur en vol américain. Un contrat se profilant qui s’annonçait essentiel pour le constructeur, le KC-46 Pegasus étant vraiment à la peine à l’export avec des exemplaires achetés seulement par Israël et le Japon. Pour autant c’était compté sans les militaires et sans l’avionneur européen Airbus Defense & Space.
Les premiers arguaient qu’une flotte de six ravitailleurs en vol était logique mais qu’elle devait reposer sur un seul et même modèle d’avions. Dans le même temps le constructeur européen semble avoir fait des facilités de paiement à son client afin de garantir cette nouvelle commande de trois A330 MRTT supplémentaires. Autant dire que les responsables politiques émiratis les ont écouté.
Pour autant ni Airbus DS ni le gouvernement émirati n’a révélé le montant du contrat pour cette seconde tranche de trois biréacteurs de ravitaillement en vol. Le premier de ces avions est attendu d’ici deux ans, au second semestre 2021.
C’est donc une fois encore un contrat qui passe sous le nez des dirigeants de Boeing. Il semble bien que le constructeur américain doive payer cher les déboires récents de son nouvel avion. Après la Corée du sud un temps intéressé par une dualité A330 MRTT / KC-46A c’est donc aux Émirats Arabes Unis de tourner le dos à cette éventualité. On va finir par croire que Boeing va avoir bien du mal à vendre son avion dérivé de son succès commercial 767.
Actuellement les espoirs les plus important du Pegasus reposent sur l’Aviation Royale Canadienne qui pourrait bien en faire le successeur de ses actuels Airbus CC-150 Polaris. Par contre la compétition semble tourner à l’avantage d’Airbus DS en Espagne, en Inde, et en Indonésie.
Photo © US Air Force.
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11 Responses
Il faut que le soleil brille pour tout le monde !! Boeing n’à pas le monopole partout !! De toute façon, à part ces 2 grands avionneurs, que reste t-il sur le marché des potentiels ravitailleurs ? ? C’est pile ou face
L’avionneur russe Ilyushin tente encore difficilement d’exister au travers de son Il-78, et puis ne pas oublier Lockheed-Martin et son excellent KC-130J pour le moins bien plus compact.
Et le KC-390, nouveau venu sur un marché plus compétitif qu’on pourrait le penser.
(et dynamique quand on voit les besoins exprimés).
Pour certains pays équipés de F-16 ou f-15, le ravitaillement avec le KC-130J n’est pas possible car il n’est pas compatible « flying boom ».
En même temps je ne verrais pas une seconde l’Espagne acheter des KC-46, elle qui fait parti d’Airbus et qui d’ailleurs assemble le MRTT sur son territoire.
Eh, exact , j’avais oublié le KC 130 Super Hercules et le KC 390 d’Embraer. Mais ils n’ont pas les mêmes capacités d’emport de kerosene que les 2 autres ravitailleurs. Et il y a aussi l’A 400 M qui peut ravitailler.
si j’étais boeing j’aurais fait le kc-46 au minimum sur une base de 767-300er ou le 400er (même si le format 300er me semble plus adapté :/) car la on dirait qu’il est plus adapté pour remplacer le KC10 extender….
Il me semble tout à fait logique que l’EAU fasse le choix de l’uniformité pour une « micro-flotte » comptant 6 avions.
Je ne savais pas que le Japon avait choisi le KC-46. Je savais que ce pays avait des KC-767 mais wikipedia confirme les dits d’Arnaud.
Le Japon fabrique les ailes du 767, donc leur choix est politico-industriel.
L’Italie aussi a choisi le KC-767.
Oui sauf que comme vous le dites Dimitri, à l’époque c’était le KC-767 et non le KC-46. L’avion italien est en fait un avion de ligne transformé en ravitailleur et non un ravitailleur dérivé d’un avion de ligne comme le Pegasus. Pour mémoire la Colombie aussi fait voler le KC-767.