En Ukraine les avions et hélicoptères d’attaque russes tombent comme des mouches.

Sur le sol ukrainien les forces russes reculent, c’est désormais indéniable. Dans le ciel aussi la débandade a commencé pour eux avec de nouveau un fort taux de perte d’aéronefs militaires. Et depuis le début du mois de septembre 2022 ce sont les avions d’attaque Sukhoi Su-25 Frogfoot et Su-34 Fullback qui payent le plus lourd tribut ! Les hélicoptères de combat Mil Mi-24 Hind leur emboîtent le pas.

En quelques semaines l’armée et les forces de résistance ukrainiennes ont repris plus de 2000 km² à l’envahisseur russe. La région de Kharkiv concentre actuellement cette stratégie de libération du territoire. Au sol la Russie perd des dizaines de blindés de reconnaissance et de chars d’assaut, notamment du fait des armes et munitions fournies par les Alliés. Dans le ciel c’est un peu la même chose, mais à une échelle moindre bien évidemment, la Russie engageant moins d’aéronefs que de matériels terrestres. Les avions et hélicoptères sont également, c’est évident, plus difficiles à détruire par la DCA.

C’est ce mercredi 7 septembre 2022 que la 80e brigade aéroportée ukrainienne a ouvert le bal en détruisant dans la même journée aux abords de Kharkiv deux appareils ennemis. En premier lieu il y a eu un avion d’attaque Su-25 Frogfoot qui venait de réaliser une frappe à basse altitude, sans doute à l’aide de bombes lisses, et qui lors de sa remontée en altitude a été abattu par un missile sol-air ukrainien. Selon les autorités ukrainiennes le pilote aurait été tué sur le coup, aucune éjection n’ayant été remarqué lors de l’impact missile-avion. Deux heures plus tard la même 80e brigade descendait un hélicoptère d’appui tactique Mi-24 Hind. Cette fois il semble que deux militaires russes aient été fait prisonniers tandis qu’un troisième a été conduit vers un hôpital militaire, souffrant de fractures multiples. Selon Kyiv il s’agit du pilote.
Dans la soirée du même 7 septembre des combattants de la 25th brigade de résistance ont de leur côté descendu un autre Su-25 Frogfoot. Cette fois le pilote semble avoir survécu, un parachute ayant été observé et deux hélicoptères Mil Mi-8 Hip porteurs des marques de nationalité russe aperçus quelques dizaines de minutes plus tard.

Ce samedi 10 septembre c’est un avion beaucoup plus moderne qui a été descendu aux abords de Kharkiv par les combattants de la 80e brigade aéroportée ukrainienne : un Su-34 Fullback. On ignore cependant si l’équipage a survécu ou a été capturé par les forces de défense ukrainienne. On sait juste que l’avion portait le serial dit Red 20. Selon les autorités ukrainiennes il volait pour le compte du 47-y Bombardirovochnyy Aviapolk, le 47ème régiment d’aviation de bombardement, de la force aérienne russe. Cette unité est accusée par le gouvernement de Kyiv et par les instances internationales de plusieurs crimes de guerre comme le bombardement de la gare ferroviaire de Krasne ou encore celui très médiatisé du théâtre de Marioupol. C’est donc une victoire ô combien symbolique pour la résistance ukrainienne que d’avoir descendu un tel avion.

Il est à signaler qu’au mois d’août 2022 déjà cette même 80e brigade a été crédité de la destruction de trois hélicoptères d’attaque Kamov Ka-52 Hokum-B, deux pour la seule journée du 15 août et un autre neuf jours plus tard. À chaque fois il semble que les équipages aient été capturés par les forces ukrainiennes.
Il faut savoir que dans le même temps la propagande d’état russe nie toute perte aérienne en Ukraine, se contentant parfois de parler d’accidents dus à la météo.

Vous l’aurez compris la guerre se poursuit à 2000 kilomètres de Paris, un conflit dans lequel les forces ukrainiennes se battent pour défendre leur intégrité face à une armée russe qui depuis le 24 février dernier n’hésite pas à user de barbarie contre les populations civiles. Chaque avion et chaque hélicoptère russe descendu est une victoire en soit, Moscou étant toujours incapable de s’assurer la maîtrise du ciel ukrainien après plus de six mois de guerre. Plus que jamais la Russie n’est pas apte à la guerre de haute intensité, nous en avons ici la démonstration flagrante.

Photo © ministère russe de la défense.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

8 réponses

  1. Peut-être que l’on pourrait avoir droit au fiche techniques des armements sol-air présent des deux côtés du front?
    D’avance merci.
    E-Faystos

  2. Excellente nouvelle!

    Je remarque dans votre texte deux coquilles qui doivent être corrigées « il semble que les équipages aient été capturés par les forces russes », et « les forces russes se battent pour défendre leur intégrité » 😉

    Bon dimanche.

  3. il serait interressant de savoir l’impact de l’aide apporte a l’ukraine par les allies(otan et autres…).
    quel aurait ete la guerre si personne n’avait aide l’ukraine?

    1. Cela aurait grandement compliqué la tâche des ukrainiens à tenir dans la durée. L’Ukraine a hérité d’un important stock d’armes et de munitions datant de l’URSS. Mais avec cette guerre de haute intensité qui dure, ses stocks ont rapidement diminués.
      Pendant la deuxième phase du conflit se concentrant dans le Donbass et les intenses tirs d’artillerie, l’Ukraine consommait jusqu’à 6000 obus par jour et ce même si elle possède dix fois moins de pièces d’artillerie que les russes dans la région. N’étant pas infini, en juin elle avait épuisé ses stocks de munitions de gros calibre d’origine soviétique. Problématique car ces canons constitue la majorité de son armement. Entre-temps elle a pu compter sur les livraisons d’obus soviétique venant d’anciens pays du pacte de Varsovie, Pologne, Bulgarie, Slovaquie…qui possèdent encore des stocks. Sans oublier la livraison de systèmes d’artillerie et obus d’origine OTAN. En juin les États-Unis avait livré 260 000 obus depuis le début du conflit. Mais le manque de munitions de gros calibre touche aussi la Russie. En effet elle fait parvenir des milliers d’obus de Syrie, Corée du Nord et Biélorussie afin de les utiliser en Ukraine.

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