Le Dassault Aviation Rafale va (progressivement) monter en cadence industrielle.

Émirats Arabes Unis, Grèce, ou encore Indonésie : les contrats pour des exemplaires neufs de l’avion de combat omnirôle français se multiplient actuellement comme des petits pains. Or l’outil industriel de Dassault Aviation permet actuellement de fabriquer deux Rafale par mois, une cadence souvent jugée trop faible vis-à-vis de la concurrence internationale. On a appris cette semaine que le premier objectif de trois par mois sera atteint d’ici un an. En fait ce ne sont pas les ateliers du constructeur français qui posent problème mais bien les sous-traitants.

De l’aveu même des dirigeants de l’avionneur français l’actuel carnet de commandes permet de voir venir jusqu’aux alentours de 2032 ou 2033. Peu d’entreprises dans le monde peuvent ainsi s’enorgueillir d’avoir une vue d’ensemble à dix ans. Et encore c’est sans compter d’éventuels futurs contrats avec l’Arabie Saoudite, l’Ouzbékistan, ou encore la Serbie. L’avion de combat français a le vent en poupe, il est donc temps que l’outil industriel se mette à l’unisson de cela.

Comme vous devez le savoir le Rafale n’est pas le seul fait de Dassault Aviation. Derrière l’avionneur se trouve une multitude de partenaires industriels, des plus petites TPE-TPI à des géants comme Safran et Thalès. Et c’est justement cette myriade d’entreprises et d’industriels à qui il faut faire changer les habitudes. Durant des années le Rafale ne se vendait pas, enchaînant échecs sur déconvenues. Puis le succès est arrivé, et désormais l’avion français est «à la mode». Sauf que tous les sous-traitants ne suivent pas encore. Leur modèle industriel est encore basée sur une production annuelle de 24 avions alors même que les ateliers de l’avionneur vont passer à 36 à la fin 2024. C’est donc un effort de chacun qui doit être réalisé. La bonne nouvelle c’est aussi qu’on a appris cette semaine que les usines de Mérignac pouvaient parfaitement absorber ce surplus de production à venir, sans être obligées de «pousser les murs».

Dans le même temps on a découvert qu’avec le futur Rafale F5 l’aventure de l’avion de combat français devrait se poursuivre encore au minimum 25 à 30 ans. À cette époque là le SCAF européen sera en début de maturité et pourra ainsi prendre le relais auprès des clients étrangers.

Photo © Armée de l’Air et de l’Espace

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

11 réponses

  1. Tout simplement excellent.
    Beaucoup de tâches sur le Rafale sont automatisées, et la.fabrication des éléments en panneaux sandwichs sont réalisés exclusivement par un robot .
    Quand les Indiens ont voulu recréer le résultat localement, le temps passé à faire le travail à la.main rendait le résultat… Plus cher que fait en France par l’automate.
    En revanche , les connexions au fil d’or des différents modules de l’antenne étaient toutes assurées à la main par une ouvrière qualifié qui les réalisaient à la loupe binoculaire.
    Et pour un travail aussi pointu il faut des nerfs en aciers fins.
    On notera les importantes tractations autour du secteur défense, qui devrait se faire financer par une partie du livret A.
    Une bouffée d’air indispensable pour le secteur.

    1. Vous n’êtes pas très bien informé sur la fabrication.
      De nombreuses opérations sont réalisées manuellement par les compagnons des différents sites de production sans aucun robot…

      1. Et vous vous n’avez pas lu attentivement ce qu’à écrit Fabien, il a parlé d’une opération de montage robotisée et une opération manuelle et n’a pas écrit que TOUT était robotisé

      2. Les tâches des compagnons, c’est le train d’atterrissage qui est une merveille de résistance et d’amortissement.
        Rien à voir avec les panneaux extérieurs qui sont en composites
        Pareille pour le radar, dont le millier d’éléments sont soudés au fil d’or… Et à la.main sous loupe binoculaire.
        Vous inquiétez pas pour mes sources. Mais je reste preneur de toute nouveauté

  2. Safran à fait savoir officiellement qu’ils sont incapable de fournir les moteur pour Boeing et Airbus, les cadences étant trop élevés.

    Je crain que cela soit de même pour les moteurs de rafale.

    1. Mouais, c’est quand même pas du tout les mêmes types de moteurs, les mêmes quantités et les mêmes enjeux concernant les moteurs du rafale…
      Espérons que safran parvienne à gérer tout ça quoiqu’il en soit !

    2. L’article ne dit pas que SAFRAN ne peut pas produire, mais demande à BOEING et AIRBUS de tenir les cadences annoncées, soit le contraire de votre commentaire.
      Je vous invite à relire attentivement l’article en question.
      Cordialement

    3. Safran livre les moteurs à Airbus et à Boeing.
      Par contre les moteurs ne sont payés qu’à la livraison de l’avion à la compgnie aérienne.
      Safran veut juste préserver sa trésorerie en ne produisant pas trop de moteur en avance.
      C’est un problème de comptable pas d’industriel.

      La production des CFM56/Leap, plus de 150 moteurs par mois n’a rien à voir avec les M88 qui étaient limité à 22 par an.

  3. Le rafale sa vaut rien. Vos avions français et grecs face aux F4 et F16 Turcs c’est nul. Vive la Turquie vive le président Erdogan.

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