Plusieurs pays européens comme la Suède et la Suisse utilisent cette possibilité depuis des décennies. La Finlande elle aussi a recours à son système autoroutier comme desserte secondaire pour ses avions militaires. Et cette semaine les pilotes des BAe Hawk Mk-51 et McDonnell-Douglas F/A-18C/D Hornet de l’Ilmavoimat ont accueilli des collègues de la Koninklijke Luchtmacht avec leurs Lockheed-Martin F-35A Lightning II. Un exercice Baana 2025 aussi utiles aux pilotes finlandais que néerlandais.
Ce jeudi 29 mai 2025 il y avait de l’activité sur les autoroutes finlandaises, de celle qui en France aurait refilé des insomnies à ce bon vieux Bison Futé. Pas de bouchon ou d’accident particulier, mais beaucoup beaucoup de monde sur les côtés. Il faut dire qu’en Finlande les manœuvres d’atterrissages et de décollages d’avions militaires sont traditionnellement ouverts au public. Et l’édition 2025 de l’exercice Baana offrait une vraie nouveauté avec ces Lockheed-Martin F-35A Lightning II appartenant à la Koninklijke Luchtmacht. Outre les chasseurs F/A-18C/D Hornet et les avions d’entraînement avancé Hawk Mk-51 déjà mentionné un rare Bombardier Learjet 35 représentait également l’Ilmavoimat. Sur l’autoroute, évidemment totalement fermée pour l’occasion, ce jet d’affaire transportait plusieurs généraux finlandais venus assistés à l’exercice. On remarquera que donc même un équipage d’avion de transport prioritaire est formé en Finlande à se poser et à repartir d’un tel axe routier. C’est tout de même assez énorme.
Car fondamentalement ce n’est pas ce que les pilotes néerlandais ont fait ! Avec leurs avions de chasse de 5e génération les pilotes de la Koninklijke Luchtmacht ont réalisé une série de touch-and-go particulièrement scrutés par les observateurs des deux forces aériennes, mais aussi de l’OTAN tous présents sur place. Il faut dire qu’avec la recrudescence de la menace russe sur l’Europe septentrionale, notamment les pays baltes, l’alliance Atlantique s’intéresse de plus en plus aux opérations autoroutières. En gros là où il n’y aurait pas assez de terrains d’aviation il faudra compter sur les grands axes. Et on sait que les F-35A Lightning II néerlandais figurent parmi les avions de combat de l’OTAN les plus fréquemment employés en missions de réassurance. Pour les Finlandais voir de tels chasseurs furtifs réussir leurs touch-and-go c’est plutôt prometteur quand on sait qu’eux aussi voleront bientôt sur F-35A.
Opérant depuis la base aérienne de Pirkkala dans le sud de la Finlande les pilotes néerlandais ont pu voler au contact de leurs collègues locaux. Point positif ils ont pu bénéficier du beau printemps baltique sans la moindre pluie ni de vents difficiles. Et ça c’est un vrai plus lors des exercices internationaux.
Photos © Koninklijke Luchtmacht et Ilmavoimat.
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14 réponses
Bonjour, il est bien question de « touch and go » pour les F35.
Il me semble que les distances d’atterrissage et décollage sont élevées pour cet appareil.
Est-ce qu’il y a des lignes droites suffisantes sur ces autoroutes ?
Je l’ai vu voler à Mont-de-Marsan, et j’ai trouvé qu’il « avalait » beaucoup plus de distance qu’un Rafale.
Constaté également ses difficultés à s’aligner dans l’axe de la piste (dérapage sur l’angle), maintien en l’air par variation de la puissance moteur.
C’est fou ce que l’on peut observer et constater quand on est attentif.
C’était lors de l’exercice Trident en 2021.
Constaté également les trainées de condensation en bout d’ailes, dès l’instant où il s’inclinait.
En effet monsieur Gabriele il est ici question de touch-and-go. Quand aux « lignes droites » ne pensez-vous pas que les experts finlandais et néerlandais y ont pensé avant vous? Pour mémoire les Hornet de l’Ilmavoimat y opèrent régulièrement.
Certes pour le F18 je n’en doutais pas, la question était posée pour le F35.
Ce sont des exercices monsieur Gabriele, c’est essentiel dans le monde militaire pour le retour d’expérience. Et juste pour la forme c’est F/A-18 et pas F-18, les passionnés d’aviation le savent.
@Pierre Gabriele : vous n’avez pas peur du ridicule c’est bien. Vous avez perdu toute crédibilité sur ce coup en vous opposant à Arnaud qui connaît son sujet.
@Arnaud : pas le peine de répondre à ce mec. Il est connu pour être un spotter monsieur je sais tout qui l’a ramène régulièrement en meetings aériens. Ne changez rien à votre site Avionslegendaires c’est la bible des « aérophiles » (pour reprendre un mot qui vous est cher).
Merci Sylvain D. J’ignorais que ce monsieur était un spotter. Merci pour vos encouragements.
Salut Sylvain et les Passionnés,
Au risque de déplaire et de perdre toute crédibilité, mais j’assume, auprès de certains lecteurs et Aéropisteurs, comme les surnomment affectueusement Marcel, notre rédacteur québécois, je me dois d’intervenir pour modérer tes propos au sujet de Pierre Gabriele. Pierre, je l’ai rencontré en 2024 à la Ferté-Alais, lors du meeting « Le Temps des Hélices », et je n’ai aucunement ressenti « quelqu’un qui la ramenait »…Au contraire, c’est plutôt moi qui lui « demandait de la ramener » pour me donner des conseils précis quant à la prise de cliché ! Je te confirme donc effectivement qu’il possède une longue expérience, comme Aéropisteur, mais pas que….il photographie aussi d’autres chasseurs volants, des « Eagle » et des « Falcon » mais « sans moteurs » ceux-là, en l’occurrence les rapaces des Pyrénées, sur lesquels il a même publié un livre en 2022; La moto, et sa photographie sportive sont aussi ses deux autres passions. Mais ce qui m’incite aussi à intervenir, c’est parce que les avions, il les connait depuis quelques temps vu son âge, et pour cause, il officiait dans….l’Armée de l’Air !
Quant à son interrogation justement, c’était une simple « interrogation » ! Pour ma part, elle n’est pas dénuée de sens, si l’on considère que le F-35A ou F-35C (le B est évidemment moins concerné) exige une piste droite plus longue que les autres modèles. Dans ce cas précis, le simple « Posé-décollé » et non l’atterrissage complet de cet exercice pourrait s’expliquer puisque l’on ne connait pas la configuration exacte de cette portion d’autoroute et ses limites, c’est une supposition parmi d’autres et non une affirmation. Pour ma part, je pense que c’est plus une question de contrainte logistique et/ou d’expérience des équipages…Cette interrogation a aussi une autre conséquence, car elle pourrait réduire le nombre de portions d’autoroute éligibles, et donc de cibles présélectionnées par les russes, car évidemment ces derniers disposent aussi des infos sur la configuration des autoroutes finlandaises, tout comme suédoises.
Je tenais à apporter sans arrière-pensée et sans animosité mon appréciation sur ce « monsieur »….
Passionnément,
On va dire Christophe que tu as un ressenti vis-à-vis de ce monsieur Gabriele différent de celui de Sylvain D. Chacun voit les gens différemment.
Bon, ok, j’ai dit F18 pour aller vite pas pour jouer les experts.
J’ai bien compris que je n’étais pas suffisamment passionné pour donner la bonne référence, et mince 16 ans d’Armée de l’Air pour se faire tacler sur les retex 🙂
Vous êtes fils de colonel ?
Bonjour à tous,
Juste un (tout petit) désaccord avec vous, Arnaud, quand vous trouvez positif le fait que la météo ait été bonne.
Personnellement je crois ces exercices encore plus utiles quand pratiqués dans des conditions très difficiles, selon le bon vieil adage « entraînement difficile, guerre facile, entraînement facile guerre difficile ». Mais bon, j’imagine qu’ils le referont en hiver.
PS : pour mon CV si je suis un très ancien passionné, je n’ai jamais été dans l’Armée de l’Air ni n’ait piloté un jet…
Bonne fin de week end
Sauf que vous Olivier n’avez jamais été hors-sujet dans vos commentaires. Grosse différence avec l’intervenant précédent.
Mon emoji avec un clin d’oeil après mon PS a disparu, j’ai du louper une commande…
Bonjour Arnaud.
Merci pour ce bon article. J’ai appris quelque chose sur la Finlande et sur ses autoroutes.
Je pensais qu’il n’y avait que la Suisse et la Suède qui procedaient de la sorte.
Qu’en est-il de La France ? Avons nous déjà fait ce type d’exercices ? Et où ?
Personnellement je n’en ai jamais entendu parler.