Pas de pause estivale pour les Rafale F3-R français en Pologne et en Roumanie.

Pendant que leurs soldats du feu sont venus protéger notre nature et nos maisons nos soldats du ciel ont poursuivi leur sécurisation de leurs espaces aériens. Durant tout l’été, à raison de deux à trois vols hebdomadaires, les Dassault Aviation Rafale F3-R de l’Armée de l’Air et de l’Espace ont poursuivi leurs missions de réassurance au-dessus des territoires polonais et roumains. Ces missions s’inscrivent dans une volonté autant atlantiste qu’européenne de protéger nos alliés et de rassurer leurs populations face aux menaces (supposées ou réelles) de Moscou. Un avion ravitailleur en vol, généralement un Airbus DS A330 MRTT Phénix est également aligné en complément des chasseurs omnirôles.

Si la guerre voulue par le dictateur russe Vladimir Poutine et menée contre l’Ukraine souveraine par son aviation et ses armées ne connait pas de répit durant les mois de juillet et d’août il est logique que la réponse sécuritaire européenne n’en connaisse pas non plus. Les missions de réassurance se poursuivent donc sans relâche au-dessus des territoires des pays actuellement les plus menacés. Estonie, Lettonie, et Lituanie peuvent compter sur Baltic Air Policing et ses renforts ponctuels d’autres pays s’appuient sur d’autres mécanismes diplomatiques et militaires. Ainsi depuis le début de la crise russo-ukrainienne la Pologne et la Roumanie bénéficient des bons soins de la France, et plus particulièrement de l’Armée de l’Air et de l’Espace voire dans certains cas de la Marine Nationale.

Ainsi pendant que certains d’entre nous se doraient le cuir sur les plages ou dans les alpages les armuriers, mécanos, et pilotes de l’Armée de l’Air et de l’Espace bossaient. Et dans le cadre des missions de réassurance cela signifiaient que leurs Rafale F3-R décollaient de France pour rejoindre la Pologne et/ou la Roumanie. Étant donné que ces deux pays ne sont pas exactement «la porte d’à côté» il fallait prévoir des ravitaillements en vol afin de garantir la sécurité des pilotes et des avions. Il faut dire qu’il ne s’agit pas là de simples missions de convoyages mais bien de complexes vols de patrouilles à souvent plus de 2000 kilomètres de l’Hexagone. Le couple Phénix-Rafale offre ce confort de travail aux équipages français. Car les chasseurs omnirôles rentrent dans leurs nids respectifs une fois la mission finie, ils ne se délestent pas sur une base de l’OTAN en Pologne ou en Roumanie.

A330 MRTT Phénix et Rafale F3-R, le duo gagnant de la chasse française.

Leurs Rafale F3-R armés de missiles air-air bons de guerre les pilotes mènent donc au-dessus de la Pologne et de la Roumanie des missions qui permettent de rassurer les décideurs politiques et les populations civiles de ces pays. Pas sûr que la chasse russe n’aille violer leurs espaces aériens si elle sait que des pilotes français aux commandes d’un des meilleurs avions de combat du moment l’attend. La réassurance c’est aussi de la dissuasion.

Photos © Armée de l’Air et de l’Espace.

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

9 réponses

  1. Ca aurais pas été plus économique, aussi bien finacirement que pour les avions eux meme de réafecter ces rafale dans des bases aerienne en pologne ou roumanie, plutot que de les faire décoller de chez nous?

  2. Bonjour,
    En réponse à Wardog1, certainement pas !
    Pour un avion basé à l’étranger il faut 15 hommes à terre ( chiffre extrapolé des opérations Air Baltic Policy) et quelques tonnes de matériel et outillage divers qui ne ne vont pas gagner le site en camion/autocar
    Les quatre pilotes et techniciens de bord doivent voler un certain nombre d’heures pour garder leur qualification OTAN, les prestations de réassurance c’est de l’entrainement (très) avancé qu’il n’ont plus besoin de faire pour atteindre leur quota.
    Le but du jeu est de démontrer à l’adversaire potentiel qu’en cas d’attaque d’un allié , il va se retrouver avec un certain nombre de rafale sur le dos quelques heures après le début de l’agression.
    Par ailleurs toute offensive terrestre étant depuis 1939 précédée d’une attaque aérienne sur les aéroports militaires , autant les garder hors de portée de leur missiles soi-disant de grande précision.
    Bien à vous

  3. On se demande pourquoi nous participons à ce conflit souhaité par l’Oncle Sam, pour accroître la dépendance européenne et vendre des armes US.

    La Roumanie, et surtout la Pologne, souhaitent dépendre entièrement des États-Unis.

    1. Vous préféreriez qu’on laisse la Russie établir son régime de corruption et de terreur sur l’Europe ?

    2. Il fait beau à Moscou ?
      C’est bien la Russie qui a envahit l’Ukraine et en massacre les civils. Rangez donc votre propagande de bas étage.

  4. A propos du Baltic Air Policy. Comment se fait-il que depuis le temps, les 3 états baltes ne sont pas associés pour acheter au minimum 18 avions de chasse pour défendre leurs territoires? Quitte à l’OTAN de les entrainer et enseigne les ficelles du métier.
    Pour nos Rafales, ils pourraient tous se retrouver sur la base de St Dizier, là il y a tout ce qu’il faut pour les accueillir, entretenir, réarmer.

    1. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais l’Estonie, la Lettonie, et la Lituanie sont trois états souverains différents. Donc mutualiser des moyens de défense aérienne et de combat ne se fait pas aussi aisément. Des pourparlers existent en ce sens mais ils prennent du temps. Ce qui est logique. Les trois pays ne sont pas d’accord sur les vues à donner à une éventuelle aviation de chasse.

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