2002-2012 : dix années de doutes autour de l’exportation du Rafale.

Il y a quelques jours la Serbie a signé un contrat de 2.7 milliards d’euros pour douze exemplaires de l’avion de chasse omnirôle français démontrant, s’il le fallait encore, son excellente santé sur les marchés internationaux. Car oui le Dassault Aviation Rafale se vend bien, et même parfois très bien comme à l’image du contrat émirati. Pourtant il n’en a pas toujours été ainsi et même pendant dix ans il a enchaîné les échecs et les refus, parfois face à des avions inférieurs en qualité. Mais alors pourquoi la décennie 2002-2012 fut t-elle aussi sombre pour lui ?

Petit rappel historique c’est le vendredi 18 mai 2001 que la Flottille 12F de la Marine Nationale reçoit ses premiers Dassault Aviation Rafale M, la version navalisée du nouveau chasseur français. Sur le plan des standards l’avion est au niveau F1. C’est à cette époque juste un avion adapté aux missions air-air. D’ailleurs il remplace les antédiluviens et totalement obsolètes Vought F-8 Crusader. Il faudra cependant attendre encore trois ans avant que l’avion n’y soit déclaré opérationnel. De son côté l’Armée de l’Air fait l’impasse sur cette version et réceptionne directement ses premiers biplaces de transformation Rafale B au standard F2 en avril 2005. Le biréacteur clodoaldien devient un peu plus multirôle. C’est l’Escadron de Chasse 1/7 Provence qui prend en compte les premiers exemplaires afin de remplacer ses SEPECAT Jaguar A retirés du service quelques mois plus tôt. Cependant ils ne seront pas opérationnels avant août 2006.

Hormis les passionnés d’aviation le grand public ne sait quasiment rien de cette machine. Il faut dire qu’à cette époque la communication chez les militaires français est quasi nulle. Sans en être encore à l’époque de la «Grande Muette» ils sont vraiment mauvais sur la question et se limitent bien souvent au strict minimum. L’Armée de l’Air et la Marine Nationale en cette période 2001-2006 auraient pu reprendre à leur compte la célèbre tirade «Pour vivre heureux, vivons cachés» du fabuliste français du XVIIIe siècle Jean-Pierre Claris de Florian. Il faut aussi dire que les outils de communication, notamment numériques, n’en sont encore qu’à leur balbutiements. Facebook et Twitter sont à peine naissants, Instagram n’apparaitra qu’en 2010. Et leurs sites internet respectifs sont tout sauf attrayants. En gros la puissance publique entre 2001 et 2006 ne fait rien pour mettre en avant le Dassault Aviation Rafale. Si les aérophiles l’ont bien compris les concurrents de l’avionneur altoséquanais aussi.

Car à l’époque quand Dassault Aviation essaye de vendre son nouvel avion hors de France il est bien seul. Il y a bien la Team Rafale auprès de l’avionneur mais elle se limite alors principalement au motoriste SNECMA et à l’équipementier Thales. Le ministère de la défense nationale (on ne dit alors pas encore ministère des Armées) ne s’occupe pas de cela, pas plus que le ministère des affaires étrangères. En fait le Président de la République Jacques Chirac a alors décidé de rompre avec la tradition de ses prédécesseurs, de Charles de Gaulle à François Mitterrand inclus, de mêler l’Élysée aux affaires de Dassault Aviation. Tout au plus la présidence de la république se contente t-elle de favoriser ça et là des contrats internationaux… pour le Mirage 2000-5/-9. Sur ce coup là Chirac a un avion de retard. Quand au printemps 2007 son poulain Nicolas Sarkozy entre au 55 rue du Faubourg-Saint-Honoré on se dit que les choses vont changer. Ou pas.

Certes le nouveau locataire du palais de l’Élysée est plus jeune et plus actif que le vieux sage Chirac mais ses relations avec Saint-Cloud semblent toujours aussi complexes. Sarkozy connait le Rafale, il sait que c’est le nec plus ultra de la technologie française mais finalement ne semble pas plus concerné que cela par les marchés d’export de l’avion. En fait dans cette période la logique de l’Exécutif français veut que si l’avion doit se vendre il se vendra et que l’appui du pouvoir politique et institutionnel n’a rien à voir là-dedans. Le logiciel de compréhension de Nicolas Sarkozy n’est pas le même que celui de son prédécesseur direct ; il n’en est pas moins inadapté. En fait il n’y connait pas grand-chose en matière de ventes de matériels militaires à l’étranger et s’est contenté d’entrer dans les pantoufles laissées à depuis les ères gaullistes et mitterrandiennes. Sauf que sous sa présidence les empires s’effondrent.

Or la période sombre du Rafale, cette décennie 2002-2012, coïncide parfaitement avec le second mandat de Jacques Chirac passant du septennat au quinquennat, et l’unique de Nicolas Sarkozy. Doit-on y voir une corrélation ?
Pour bien comprendre il faut se pencher sur les échecs de Dassault Aviation à l’époque, durant ces dix ans pendant lesquelles aucun contrat d’export ne sera signé. Rien, nada, wallou, que’tchi, peanuts !

Le premier refus arrive dès 2002 lorsque le Dassault Aviation Rafale se retrouve engagé dans la compétition dite F-X fighter Phase 1. Il s’agit d’un programme visant à doter la Republic Of Korea Air Force d’un chasseur de supériorité aérienne ayant de bonnes capacités secondaires d’attaque au sol et d’appui tactique. Face à l’avion français (forcément au standard F1) on retrouve son faux jumeau européen l’Eurofighter EF-2000 Typhoon (lui au standard Tranche 1) ainsi que les Boeing F-15E Strike Eagle américains et Sukhoi Su-35 Flanker-E russes. Le challenge a lieu pour la forme et même si Dassault Aviation se retrouve finaliste le Rafale ne peut rien faire face au F-15E que son constructeur a remarketé F-15K Slam Eagle pour faire plus sud-coréen. Ce dernier l’emporte, le Rafale débute sa carrière internationale… par un échec. À aucun moment l’Élysée n’a tenté de faire jouer la carte diplomatique dans cette affaire.

Pendant presque trois ans Dassault Aviation ne va engager son biréacteur dans aucune compétition. On en arrive alors presque à se demander si le Rafale ne sera pas un Super Mirage 4000 bis, à cela près qu’il vole sous cocarde française. Enfin dans la Marine Nationale uniquement. C’est l’île état de Singapour qui permet au Rafale de redevenir crédible. Il est alors en compétition de nouveau face aux trois mêmes concurrents qu’en Corée du Sud. Et comme trois ans auparavant il se retrouve en phase finale face au Boeing F-15E Strike Eagle. Et comme trois ans auparavant le constructeur américain refait le coup du remarketing de son chasseur. Et comme trois ans auparavant le Rafale s’incline. Le F-15SG Strike Eagle est déclaré vainqueur et remplaçant naturel des Douglas A-4KU Skyhawk. Chez Dassault Aviation le F-15E Strike Eagle devient la bête noire. Et là encore l’Élysée est demeuré en retrait, Jacques Chirac refusant de participer.

Au début de 2007 un bruit court que le dictateur libyen Mouammar Kadhafi cherche à acheter le Rafale afin de renforcer son aviation militaire, alors principalement équipée par la France et par l’ex URSS. Cependant de nombreux journaux économiques ne croient pas en cette option, et ce malgré les très bonnes relations entre Paris et Tripoli à cette époque. Finalement l’affaire se dégonflera, mettant en lumière l’influence grandissante dans ce régime de Saïf al-Islam, l’un des fils Khadafi. C’est lui qui aurait été à l’origine de «l’intérêt libyen du Rafale». Pour autant en 2007 cela remet l’avion français sur le devant de la scène. En effet au Maroc les Forces Royales Air se cherchent un nouveau chasseur multirôle et le Rafale F2 est un des compétiteurs envisagés au même titre que le Typhoon Tranche 1 ou encore que le General Dynamics F-16C/D Fighting Falcon au standard Block 50/52. C’est là la première confrontation entre le biréacteur français et le monoréacteur américain. Beaucoup d’observateurs donnent d’ailleurs Dassault Aviation vainqueur en raison du contrat signé deux ans auparavant autour de la modernisation au standard MF2000 des Mirage F1CH/EH marocains. Malheureusement la diplomatie américaine entre dans la danse, et elle est alors bien plus puissante que celle de Nicolas Sarkozy. Le Rafale essuie son troisième échec, le F-16C/D Fighting Falcon l’emporte au Maroc.

L’année suivante c’est le Brésil et son programme FX-2 dont le but est de trouver un appareil de combat de nouvelle génération pouvant remplacer à la fois les avions d’attaque AMX A-1 et les chasseurs Northrop F-5E/F Tiger II qui font parler d’eux. Là cette fois le Président de la République Nicolas Sarkozy compte bien ne pas revivre l’échec marocain et s’investit pleinement dans le dossier. D’autant qu’à l’époque les relations entre Brasilia et Paris sont excellentes depuis que la Força Aérea Brasileira a acquis dix monoplaces Mirage 2000C et deux biplace de transformation opérationnelle Mirage 2000B afin de remplacer en urgence ses vieux Mirage IIIEBR/DBR. Outre les EF-2000 Typhoon, F-16C/D Block 50/52, et Su-35 Flanker-E qu’il a déjà affronté par le passé l’avion français doit désormais combattre les Boeing F/A-18E/F Super Hornet américains et Saab JAS 39E/F Gripen NG suédois. Malgré un investissement incontestable de sa part Nicolas Sarkozy ne réussit pas à faire gagner le Rafale F2, pourtant reconnu par la majorité des observateurs internationaux comme supérieur, face au monoréacteur suédois. Quatrième échec du Rafale, premier face à un avion de génération identique. Le doute s’installe.

En février 2009 le même Nicolas Sarkozy annonce lui-même par voie de presse que l’émirat du Koweït devient le premier client étranger du Rafale en achetant 28 exemplaires de l’avion français afin de remplacer ses Mirage F1CK/CK2 en service depuis une trentaine d’années. On peut alors se dire qu’à Saint-Cloud on peut sourire. Sauf que le Président de la République s’est un peu empressé. Les négociations se poursuivent, d’autant plus qu’Allemands et Italiens ont aussi une carte à jouer avec l’EF-2000 Typhoon. En parallèle Dassault Aviation a proposé l’avion au sultanat d’Oman comme challenger là encore face à son concurrent européen. Là encore la diplomatie sarkozienne entre dans la danse. Le contrat porte sur douze exemplaires. L’année 2012 leur sera fatale à tous les deux, en janvier pour le Koweït et en décembre pour Oman. Et dans les deux cas le consortium européen Eurofighter l’emporte. Le Rafale est-il maudit ?

Petite particularité en décembre 2012 Nicolas Sarkozy n’est plus à la tête de la France. Il a perdu l’élection présidentielle face à son adversaire socialiste François Hollande. Celui-ci entame donc son quinquennat par le sixième échec international du Dassault Aviation Rafale. Et cela va le marquer. Désormais les contrats d’export devront passer par lui et par celui qui est son bras droit dans les affaires de défense : Jean-Yves Le Drian. Les deux hommes savent que la puissance publique doit tout faire pour permettre la vente du Rafale. Grâce à eux les premiers clients s’appelleront Égypte en février 2015 et Inde en septembre 2016. Le Rafale en a fini de manger son pain noir. Sa success story internationale peut enfin débuter.

Bien sûr le manque d’engagement institutionnel et politique des quinquennats Chirac et Sarkozy n’expliquent pas tout dans les défaites du Rafale à l’étranger entre 2002 et 2012. Il faut aussi voir que dans ses engagements militaires l’avion n’a alors rien de très convaincant. Les guerres contre le djihadismes en Irak puis en Afrique sub-saharienne vont aider, tout comme les missions de police du ciel pour l’OTAN, à fortifier l’avion français dans le monde. Aujourd’hui cette triste décennie appartient au passé, à l’histoire du Rafale. Aujourd’hui il se vend bien.

Photo © Armée de l’Air et de l’Espace.


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Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

12 Responses

  1. Bonne idée Arnaud de faire cette historique pour les « jeunes » qui n’ont pas vécu cette période.
    Quelques précisions:
    – Pour la Corée du Sud, le Rafale a été déclaré vainqueur face au F-15E dans un 1er temps et les Américains ont fait ajouter un critère disons politique qui avait fait gagner le F-15
    – Pour le Maroc, tout a été pratiquement ficelé mais une mésentente entre les militaires et les industriels français a fait profiter les Américains
    – L’homme clé du début des exports du Rafale a été Jean-Yves Le Drian qui a su « tisser » son réseau et sa diplomatie a su « exploiter » à notre avantage les évènements mondiaux de l’époque, François Hollande ne faisait que « profiter » en tant que chef

  2. Très bel article, bien écrit et sans polémique. Un article qui rappelle tant de déceptions durant ces années 2000. Mais au-delà de notre diplomatie molle ou parfois naïve de cette époque, l’avion n’était pas encore prêt pour l’export et pas (suffisamment) « combat proven » comme cela est indiqué. Cela a bien changé depuis…
    Maintenant que vous avez parlé des heures noires de ce bel oiseau Arnaud, je pense que chaque lecteur attend la même chose pour la décennie suivante, riche en contrats 😉

  3. La diplomatie est importante dans la vente d’avion. Au Maroc, elle a été mal faite, jouant même contre les équipes de Dassault. Je me pose néanmoins la question sur le rapport qualité /prix du Rafale F2. Est-ce que les ventes ont décollé avec l’apparition de la version F3 puis F3R et des tandems de vente Elysée/Dassault cohérentes?

  4. Il faut aussi rappeler, que sous la Présidence Jacques Chirac, Lionel Jospin voulait vendre le Rafale avant d’équiper notre Armée, ce qui est étrange comme démarche.
    Il n’y a que les américains pour savoir faire ça.
    François Hollande a toujours défendu le Rafale quand il était député…

  5. Une écriture dynamique, une transcription fidèle des faits, tout est clair et précis… What else? Un bien bel article! Merci pour tout ce travail Arnaud.

  6. Bonjour Arnaud, et merci pour cette rétrospective historique au sujet du Rafale. Aujourd’hui, alors qu’il engrange les succès à l’export, on a tendanceà oublier cette décénie « noire » pour le constructeur. Aujourd’hui l’avion est mâture et pleinement opérationnel, il n’a plus besoin de le prouver. Je suis certain qu’il lui reste de nombreuses années de bons et loyaux services, surtout que le programme F5 est très prometteur et presque disruptif, enfin sur le papier. Cordialement

  7. Pour faire plaisir a nos trolls.
    Vivement 2027 que marine soit en place et que tout le monde achete des su ou des lada…

    Il est plaisant de savoir qu’il séduit. Dur a comprendre ce démarrage poussif alors qu’il a tout du mirage qui lui a été pas si mal accueilli

    1. Au contraire
      Le 2000 subira lui aussi lendésamour des clients car il est déjà « cher » sans pour autant être optimisé.
      Le 2000C a subi lui aussi de longs tâtonnements parce que si Dassault fait son travail avec sa passion coutumière, l’échec du mirage 4000 fait tâche d’huile : l’avion est surpuissant mais gros et cher. C’est un F15 à la française qui est très bien motorisé et ça a un coût astronomique, sans pour autant proposer un système d’armes disruptif.
      Pareil pour le 2000 qui doit se satisfaire du radar du mirage F1 qui… Fonctionne mal.
      À cette époque, la France accuse du retard sur les Britanniques et les Américains tant dans le domaine de la radio détection qu’en missiles.
      Donc avec des R530 qui commencent juste à faire leurs preuves dans la guerre Irak Iran, et des Magic qui explosent prématurément avant impact, il faut bosser et sur un nouveau radar, puis sur de bons missiles.
      Le radar sera le RDI, les missiles seront améliorés et enfin, le mirage percera avec la version -9, version qui reprend des pièces de Rafales, avec un radar RDY, des missiles MICA, pour environ 200 ventes export.

  8. C’est bien résumé, merci. A l’époque, je n’étais pas encore féru d’aéronautique . C’est quand même par le biais du Rafale à l’époque de l’option très médiatisée avec le Brésil que j’ai abordé la relation amour/haine que la presses entretenait avec cet avion.
    Depuis, j’ai creusé et appris que les enjeux d’opinions n’étaient que des questions de gros sous.
    Mais, pour reprendre de la hauteur, il est bon de rappeler que le destin est un amateur d’humour noir, et qu’il garde toujours une bonne leçon à infliger aux esprits étroits, fussent -ils journalistes et bien renseignés.
    Il est essentiel aussi de rappeler que « gouffre à milliards » est devenu le produit star de nos exportations, tout comme le domaine militaire en général.
    Si on s’en tient strictement aux chiffres, chaque rafale exporté ramène entre 120 à 200 millions lors du contrat, et pratiquement 300 de plus en pièces et armements au cours de sa vie.
    Comme la France à déjà plus vendu de Rafales que de mirages 2000, alors que son prix est autrement plus important, et comme maintenant, c’est littéralement les scores du mirage F1 qui sont possibles, je peux affirmer que le gouffre s’est transformé en poules aux oeufs d’or.
    Le tout alors que les USA ont trois chasseurs très complémentaires à proposer, que la la Russie offre des modèles très réussis à bas coûts, et que l’Europe propose le Grippen et l’Eurofighter…
    Mais je laisserai le mot de la fin à un Pakistanais qui écrivait avant ce succès : » les français sont étranges, ils ont un avion fiable et réussi, et ils arrivent encore à s’en plaindre… »

  9. Bonjour Arnaud,
    excellent article mais ne peut on pas ajouter deux éléments qui peuvent également s’ajouter aux difficultés politiques rencontrés pour vendre le rafale : l’avion est sorti à la fin de la guerre froide qui a entrainée une forte réduction des dépenses militaires et d’autre part, le Rafale était, à cette époque, le seul avion omnirôle et ce concept, tout nouveau, n’était pas compris par les décideurs…. bref, le rafale était un peu trop en avance sur son temps.

  10. Le Rafale s’est tout simplement vendu lorsqu’il est arrivé à la version F3 (ou plutôt F3R), version à partir de laquelle il est véritablement devenu « omnirôle », et qu’il était doté de toutes les capacités promises lors de sa conception.
    Je le dis et je le répète, il y a autant de différences entre le Rafale F1 et les Rafale F3R/F4 qu’il y en a entre le F18 Hornet et le F18 Super-hornet.
    La particularité du Rafale est d’avoir été conçu pour pouvoir évoluer en gardant la même cellule (j’usqu’au F4.2).

  11. Tout a été expliqué mais il manque un élément tout aussi essentiel que la partie technique qu’est le prix en EURO. Or à cette époque, la parité Euro/Dollars est très en faveur du premier en progression jusqu’à le sommet en 2009, ou 1 Euro = 1,60 USD. Un contrat 1 milliard Euros demande le client équivalent de 1,6 milliard de dollars. 2 milliards Euros = 3,2 milliards de dollars etc.

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