Atterrissage en vue pour le J-10 Firebird chinois au Pakistan.

La tension entre l’Inde et le Pakistan demeure toujours aussi forte, preuve en est avec ce contrat en passe d’être signé très prochainement. Depuis plusieurs semaines Chinois et Pakistanais négocient la vente par les premiers aux seconds de chasseurs Chengdu J-10C Firebird. Il s’agit pour la Pakistan Air Force de ne pas perdre la face par rapport à l’Indian Air Force et à son inexorable montée en puissance régionale. L’isolement relatif du pouvoir islamique pakistanais joue en faveur des industriels chinois.

En fait c’est l’Indian Air Force elle-même qui a dicté à la Pakistan Air Force cette commande. En faisant l’acquisition de l’avion de combat omnirôle de facture française Dassault Aviation Rafale EH/DH l’Inde a totalement rebattu les cartes. En face le Pakistan fait figure de parent-pauvre dans la région. Ses avions les plus modernes sont actuellement les General Dynamics F-16C/D Fighting Falcon et les Chengdu / PAC JF-17 Thunder : autant dire pas forcément de quoi s’opposer aux nouveaux chasseurs indiens.

Le fait que les Rafale indiens soient opérationnels depuis 2020 en a remis une couche auprès des Pakistanais. Dès lors ils se sont mis en quête d’un avion capable de damer le pion au biréacteur conçu par Dassault Aviation. Leurs relations diplomatiques sont trop mauvaises avec les États-Unis pour espérer que ceux-ci tournent le dos aux Indiens et à leur juteux marché. Il en est de même avec la Russie ! Et impossible d’imaginer acquérir un avion de combat récent auprès des avionneurs européens, le pouvoir islamique pakistanais est bien trop sulfureux pour Airbus DS, Leonardo, et Saab.
Il ne restait donc plus que la Chine, seule puissance aéronautique n’ayant rien à craindre des représailles diplomatiques indiennes. Les deux pays sont engagés dans une guerre froide depuis plusieurs années, sur fond d’expansionnisme chinois.

Restait alors pour les Pakistanais à établir l’avion idéal. Surtout les Chinois ne semblent actuellement pas en capacité de fournir un de leurs deux modèles de chasseurs furtifs. Les Chengdu J-20 et Shenyang J-31 ne sont à ce jour pas proposés en version export. L’équation était donc simple : seul le Chengdu J-10 était l’avion adapté aux besoins pakistanais, et sans doute un peu (beaucoup) à sa fragile économie.
Désormais le pouvoir institutionnel pakistanais ne cache plus le fait que des négociations soient en cours autour de trente-six exemplaires de ce chasseur récent. Ces avions de combat permettraient en outre de remplacer une partie des antédiluviens Dassault Mirage III. Ces chasseurs de facture française sont aujourd’hui totalement obsolètes ; ils ont de plus une forte propension à se crasher !
Chinois et Pakistanais entendent signer le contrat entre cette fin d’année 2021 et le début de l’année prochaine. On ignore actuellement son montant.

Photo © Keypublishing

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ARTICLE ÉDITÉ PAR
Arnaud
Arnaud
Passionné d'aviation tant civile que militaire depuis ma plus tendre enfance, j'essaye sans arrêt de me confronter à de nouveaux défis afin d'accroitre mes connaissances dans ce domaine. Grand amateur de coups de gueules, de bonnes bouffes, et de soirées entre amis.
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Commentaires

4 réponses

    1. Parce que ce sont des licences chinoises de Sukhoi et que cet avionneur russe n’acceptera jamais de risquer de perdre le client indien pour une trentaine d’avions chinois qui lui rapporteront peanuts.

  1. J’ai constaté depuis deux jours maintenant sur les blogs pakistanais cette nouvelle, c’est la dernière version j-10c dont il est question..! Un peu d’équilibre ne peut faire que du bien.

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